Conseils et astuces

Créé par : L'équipe Solidatech

22 août 2023
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En septembre 2022, l’ADEME (l’Agence de la Transition Écologique) a sorti une étude d’évaluation de l'impact environnemental des produits reconditionnés, établissant les bilans environnementaux d’équipements numériques reconditionnés comparés à leurs équivalents neufs.

Les résultats de l’étude sont sans équivoque : acheter reconditionné permet de réduire drastiquement son impact environnemental ! Pour s’en rendre compte, voici quelques chiffres clés permettant de quantifier cette réduction : 

Un smartphone reconditionné permet d’éviter 64% à 87% d’impact annuel. Cela revient à prévenir l’extraction de 76,9 kg de matières premières et l’émission de 24,6 kg de GES (gaz à effet de serre) par année d’utilisation. 

En 2020, avec des ventes estimées à 2,8 millions d’unités en France, on atteint approximativement des économies de 215 mille tonnes de matières premières et 69 mille tonnes d’équivalent CO2. Soit un équivalent à l’échelle de la France de 206 millions de kilomètres en voiture ou 5150 fois le tour de la terre (oui c'est énorme !).

Une tablette reconditionnée permet d’éviter 46 à 80% d’impact annuel. Cela revient à prévenir l’extraction de 80kg de matières premières et l’émission de 20kg de GES par année d’utilisation. 

Un ordinateur portable reconditionné permet d’éviter 43 à 97% d’impact annuel. Cela revient à prévenir l’extraction de 127kg de matières premières et l’émission de 27kg de GES par année d’utilisation. 

Comment renforcer les bénéfices du reconditionné ? 

Il existe des variations d’impacts environnementaux qui vont dépendre des facteurs suivants : 

  • La durée de vie totale de l’équipement : le reconditionnement est d’autant plus vertueux qu’il est réalisé le plus tard possible dans la vie de l’équipement. Aussi, privilégiez des modèles d’appareils plus anciens.
  • L’ajout d’accessoires neufs : à l’instar d’un ordinateur ou d’un smartphone ; les souris, chargeurs, écouteurs ou encore claviers sont eux aussi disponibles en reconditionné. Pensez-y !
  • Le changement de pièces systématisé ou non : des règles sont mises en place pour éviter de changer une pièce encore en bon état. C’est le cas, par exemple, des batteries qui sont généralement remplacées seulement lorsqu’elles sont en dessous de 80% de leur capacité. Prêtez attention aux pratiques du reconditionneur et évitez l’option « batterie neuve » lors de votre achat.
  • L’utilisation de pièces de seconde main (batteries, disques SSD, écrans…) : une pratique qui permet de réduire la part d’impact issu du changement de pièces. Si vous en avez la possibilité, renseignez-vous sur l’origine des pièces auprès du reconditionneur ou du revendeur. 
  • Le volume du packaging et les matériaux le constituant : l’emballage est une source de pollution supplémentaire. Optez pour un reconditionneur utilisant des emballages écologiques, avec un carton d’envoi recyclé et le moins volumineux possible.
  • Le marché d’approvisionnement : France, Europe, Asie, Emirats Arabes Unis, USA… Plus les machines viennent de loin, plus l’empreinte carbone est élevée ! Favorisez donc les reconditionneurs qui se sourcent en Europe.
  • Le lieu de reconditionnement : privilégiez le reconditionnement local en circuit court avec des modes de transport lent et des ateliers de reconditionnement situés en France ou dans des pays limitrophes. 

Les reconditionneurs français et s'approvisionnant localement ont ainsi des impacts environnementaux naturellement réduits. Consommer français apporte également d’autres bénéfices : plus de transparence sur les pratiques, une qualité et un service après-vente au rendez-vous (et qui profitent à la durée de vie du produit !), mais également des bénéfices en termes d’impact social via la création d’emplois sur le territoire. 

Nous avons la chance d’avoir une filière de qualité en France avec des acteurs engagés, de la récolte des produits, en passant par le reconditionnement, jusqu’à la vente. Parmi ces acteurs, nous retrouvons notamment Les Ateliers du Bocage, coopérative d'insertion du mouvement Emmaüs, ou encore le groupe Sens Technologies avec leurs marques « Okamac » (pour les particuliers) et « Sens-IT » (pour les professionnels dont les associations). 

Pour aller plus loin : 

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